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ToggleToutes les informations utiles et pratiques pour voyager en sac à dos en Colombie
Partir en Colombie en backpacking représente une expérience inoubliable. Ce pays festif, souvent réputé dangereux, s’avère rempli de surprises et de rencontres. L’ambiance demeure unique, et les gens chaleureux !
Vous cherchez une destination à effectuer en sac à dos ? Seul(e) ou à plusieurs, la Colombie est celle qu’il vous faut. Elle concentre une des plus grandes diversités d’espèces animales et végétales au monde. En plus, le mythe de l’Eldorado serait né ici, à La Laguna de Guatavita, un lac sacré et le centre religieux des Indiens Muiscas.
Mais alors, qu’est-ce que le backpacking ? Pourquoi choisir la Colombie ? Cet article répond à vos questions, et donne les informations essentielles à l’organisation de votre voyage ainsi que les conseils à ne pas manquer pour réussir votre aventure en Amérique du Sud.
Qu’est-ce que le backpacking ?
Une autre façon de voyager et d’apprendre à se connaître
Le backpacker voyage en sac à dos, sans matériel superflu. Souvent en périple pendant quelques mois, voire quelques années pour certains, l’objectif est de se déplacer le plus léger possible. Ce sont majoritairement des jeunes en année de césure, qui ont soif de découverte, et de rencontre. Le backpacking demeure un mélange entre aventure et développement personnel. On apprend à se connaître en améliorant ses capacités d’adaptation. En effet, le backpacking représente un type de voyage qui fait évoluer, grandir. C’est majoritairement prévu plutôt au jour le jour, pour laisser la place aux opportunités.
Le backpacker possède son propre rythme, il fuit les circuits organisés et les clubs de vacances. Son but : s’initier à l’art de se débrouiller avec des petits moyens, pour s’imprégner de la culture locale. C’est une sorte de quête identitaire dans laquelle se lance ce voyageur.
Selon une étude réalisée à la suite d’un recensement de blogs de voyageurs sur les individus qui effectuent un tour du monde, le backpacker aurait un âge moyen de vingt-sept ans et voyagerait douze mois de suite. De plus, 62 % d’entre eux sont des hommes, alors que 38 % sont des femmes.
Les origines du backpacking
Certains chercheurs estiment que le backpacking remonte au Grand Tour du 18e siècle en Europe. À l’origine, le Grand Tour consiste en un long voyage, effectué en majorité par de jeunes hommes issus des classes les plus aisées, en Europe. Cette pratique permettait de parfaire l’éducation aristocratique et d’élever les centres d’intérêt.
D’après Jocelyn Lachance, un réel backpacker « partagerait l’expérience d’une rupture provisoire avec les contraintes temporelles, de la création de rythmes personnels et de la réorganisation de la temporalité du voyage par le récit. ». En d’autres termes, ce voyageur aurait sa propre notion du temps et du voyage.
Pourquoi partir voyager en sac à dos ?
Mon expérience personnelle de backpacking
Si on prend mon exemple, je suis partie en sac à dos pendant 1 an autour du monde à l’âge de 21 ans. J’ai entrepris ce voyage en partie seule, mais aussi accompagnée. C’est après ma licence de sociologie que je me suis lancée. Dans ce domaine, on étudie les sociétés et les comportements humains. Je souhaitais donc mettre en pratique mes apprentissages. Le concret me manquait cruellement, et rien ne me paressait plus opportun que partir en backpacking pour découvrir d’autres cultures et manières de vivre. Cela m’a beaucoup apporté, ma vision de la vie et des priorités a évolué à mon retour.
Ce type de voyage permet, selon moi, des changements personnels qui peuvent s’avérer très utiles au travail par exemple. En effet, le fait de vagabonder en sac à dos attise la curiosité des gens et renvoie un message de capacités d’adaptation et d’autonomie aux futurs employeurs. On m’a plus souvent questionné autour de mon voyage au détriment de mes études lors d’entretiens professionnels. Personnellement, cela m’a appris à rebondir dans toute sorte de situations et à entreprendre plus facilement.
Une bonne manière de découvrir la culture locale
Plongés dans le pays, vous êtes obligés de vous adapter. Ainsi, apprendre la langue locale s’avère primordial. Pour ma part, mon espagnol était limité. En effet, je pratiquais cette langue depuis le collège, cependant ce n’est pas très représentatif pour une immersion totale. En plus, l’espagnol d’Amérique du Sud n’est pas le même que celui d’Espagne. L’accent est différent, certains mots le sont aussi. Après quelques semaines sur place, le mécanisme se forme assez rapidement. C’est à force d’entendre et de parler que vous apprenez à vous débrouiller.
La Colombie demeure un pays assez stigmatisé en Europe. Les premières réactions que j’ai obtenues lorsque j’ai annoncé mon départ et expliqué que ce pays faisait partie de mon voyage, ce sont de la crainte et de la surprise. « Une jeune fille en Colombie, mais tu n’as pas peur ? C’est dangereux, tu es sûr de toi ? » : c’est ce type de phrase que j’ai entendu à répétition. C’est difficile de ne pas prendre en compte ces avertissements, quand ils sont ressassés de nombreuses fois… Pourtant la Colombie, c’est tellement plus que ça. Le pays a bien changé, malgré ce que montrent les séries télévisées.
Une façon de vivre une aventure unique
Les émotions et les expériences sont décuplées. On passe, par moments, par des phases compliquées. Les sentiments peuvent fluctuer, on jongle entre la joie, la tristesse, l’excitation… Le fait d’être loin de chez soi et de ses proches peut s’avérer difficile, surtout dans des conditions parfois inconfortables. En effet, on bouge beaucoup et cela peut devenir fatigant. Enfin, des problèmes de santé peuvent aussi arriver. Pour ma part, j’ai développé une surinfection au pied et j’ai dû être opéré. Mon moral en a pris un coup, je me suis imaginé rentrer.
Cependant, tous les avantages et les bénéfices du voyage font vite pencher la balance. Et paradoxalement, une fois le périple terminé, le retour s’avère très désorientant. On a du mal à se poser et à retrouver ses habitudes. Le quotidien peut paraître un peu terne.
Un moyen de faire de belles rencontres
Voyager en backpacking permet de faire des rencontres inattendues et fortes. Que ce soit avec des locaux ou d’autres backpackers. La découverte passe par l’échange avec la population locale. Lorsqu’on se déplace en sac à dos, on attire plus la curiosité. Les Colombiens veulent savoir pour combien de temps vous voyagez, où vous allez, ce que vous pensez de leur pays. C’est une opportunité de partager un moment convivial et de discuter des conditions de vie. Vous pouvez rapidement vous faire inviter chez eux ou à une fête, pour qu’ils vous montrent leur culture.
Les auberges de jeunesse demeurent l’endroit parfait pour rencontrer d’autres backpackers. On peut même partager quelques instants de voyage ensemble. Pour moi, ça a été le cas plusieurs fois. Nous avons connu, avec mon amie, un Français dès notre arrivée en Colombie. Nous avons passé quelques jours avec lui à Carthagène, puis nous nous sommes retrouvés plus tard, dans un nouveau pays d’Amérique du Sud. Des liens se créent de manière éphémère ou plus durable en fonction des personnes. Néanmoins, lorsqu’on voyage seul, cela peut être rassurant de savoir que les rencontres sont régulières et faciles entre backpackers.
Pourquoi choisir la Colombie en backpacking ?
Une ambiance festive
L’ambiance festive de la Colombie s’avère un attrait primordial pour ce pays. En effet, les gens sont chaleureux, la musique tourne sans cesse… Dans les rues, chez les habitants, elle se diffuse partout ! Ce pays regorge de genres musicaux divers. En fait, de nombreux artistes réputés à l’international viennent de Colombie : Ryan Castro, connu pour le reggaeton, est né à Medellín ; Shakira, star mondiale, a vu le jour à Barranquilla.
La danse fait également partie intégrante de la culture. L’ambiance des bars et des boîtes s’avère radicalement différente. C’est la culture de la fête. En effet, tout le monde partage quelques pas. C’est assez difficile à expliquer, vous sentez que la danse constitue une manière de se rassembler.
Une culture chaleureuse
Les gens sont très attentionnés. Aussi, ils n’hésitent jamais à aider pour trouver un chemin ou même juste discuter avec vous. Ils se montrent curieux d’en savoir plus sur les touristes qui viennent dans leur pays, et demeurent fiers de pouvoir leur faire découvrir leur culture.
Tout le monde s’appelle « mi amor ». C’est étrange au début, lorsqu’un homme vous nomme ainsi alors que vous ne le connaissez pas. Pourtant, les femmes vous nomment de la même manière. On s’habitue assez vite, et cela permet une certaine proximité.
Pour profiter pleinement de la Colombie en backpacking, pensez à bien vous renseigner auprès de la population sur place avant de partir visiter quelque chose. Malheureusement, les guides papiers ne sont pas toujours aux faits. Par conséquent, personne ne saura mieux vous informer que les locaux, et ils le feront avec plaisir.
Une anecdote pour vous convaincre de choisir la Colombie
Je peux vous illustrer la gentillesse et l’attention des Colombiens à l’aide d’une anecdote :
Elle se déroule à Cartagena de Indias, petite merveille colorée. Mon amie et moi sommes partis nous promener en dehors du quartier historique. Le guide indiquait qu’on pouvait se rendre à pied au sommet d’une colline pour observer une belle petite chapelle. En réalité, ce n’est pas si accessible. Des bidonvilles prennent place tout le long de la montée qui mène à ce lieu, les accidents s’avèrent donc fréquents. C’est une Colombienne avec son fils qui nous arrête. Elle nous explique qu’on ne doit pas rester ici. Son fils nous conduit gentiment en haut de la colline en véhicule, il nous attend pour nous ramener dans le centre après. Le tout, gratuitement. Nous avons ainsi pu discuter avec eux et partager des conseils sur leur pays.
Un pays varié et magnifique
Des villes colorées, des montagnes à perte de vue, de la jungle verdoyante, des plages au sable fin… Une variété sans précédent s’offre à vous en partant en Colombie en backpacking. En effet, la culture s’avère très riche, mais l’environnement aussi. La faune et la flore colombienne font partie des plus diversifiées au monde. Vous pourrez l’admirer lors de treks, tout comme dans les villes. Nous avons croisé plusieurs fois des iguanes dans les rues, aux abords des parcs par exemple.
L’architecture, la façon de vivre diffèrent dans les grandes villes et dans les villages plus reculés. Cela vous permettra d’avoir une vue d’ensemble de ce que peut offrir la Colombie.
Le côté coloré dans ce pays est très présent, et cela fait partie de son charme. On retrouve beaucoup de couleurs vives, qui rayonnent. Nos rues paraissent bien ternes après avoir connu celles de Colombie.
Comment préparer votre sac pour voyager en Amérique du Sud ?
Quelques conseils pour organiser son sac
La manière de préparer votre sac pour voyager en Colombie en backpacking s’avère essentielle. En effet, vous ne pouvez pas vous encombrer d’affaires inutiles. Vous garderez votre sac tout le temps avec vous, ou presque. Le choix des vêtements que l’on emporte demeure primordial.
La Colombie est un pays où il fait chaud, vous pourrez donc privilégier les habits légers. Néanmoins, je vous conseille d’apporter quelques tenues plus chaudes, car les températures peuvent baisser dans les montagnes. Un pull peut suffire, mais un pantalon reste également essentiel pour plus de tranquillité. Pensez aussi à prendre un k-way ou un poncho pour la pluie. Il ne faut pas oublier que la Colombie est un pays où la pluie abonde en fonction des périodes. Mieux vaut prévoir et ne pas s’en servir, comme ça a été le cas pour moi, que de se retrouver sans rien.
Le matériel indispensable
Je vous donne quelques idées pour préparer votre check-list à cocher avant de partir :
- – Anti-moustiques : principalement si vous partez en trek, en particulier en Amazonie.
- – Sac de couchage ou drap de soie (aussi appelé sac à viande) : ce dernier permet de remplacer des draps sans tenir chaud.
- – Tongs : très utiles dans les auberges de jeunesse, pour les douches communes.
- – Baskets légères : pour vous balader et visiter, les baskets sont essentielles et vous me remercierez pour la légèreté lorsque vous aurez goûté à la chaleur colombienne.
- – Chaussures de randonnée : indispensables pour les nombreux treks à découvrir.
- – Casquette : si vous ne voulez pas attraper d’insolation à cause du soleil, c’est primordial.
- – Lunettes de soleil : vos rétines vous en seront reconnaissantes.
- – Maillot de bain : pour les multiples points d’eau présents durant certains treks, et pour les baignades sur les plages.
- – Banane : pour ranger les papiers importants et les avoir tout le temps sur soi, tout en restant discret.
Petite astuce : laissez un peu de place dans votre sac, vous trouverez certainement des choses intéressantes à ramener !
Quels sont les renseignements techniques à prévoir avant de partir en Colombie ?
Choisir la bonne période pour voyager
En premier lieu, choisissez la bonne période pour visiter un pays. Pour la Colombie, par exemple, privilégiez la saison sèche, de janvier à mars. Vous profiterez pleinement de votre aventure en sac à dos. Pour ma part, je suis arrivée mi-février et je suis repartie fin mars. Les températures étaient élevées et le temps dégagé.
Vous trouverez facilement les informations sur Internet pour connaître les saisons colombiennes. Par conséquent, vous pourrez faire votre choix par vous-même en fonction de vos attentes et de vos envies.
Prévoir un itinéraire
Qu’il soit plus ou moins précis, le fait de prévoir son itinéraire en amont peut simplifier votre voyage. Ainsi, vous pouvez vous renseigner sur ces différentes destinations. C’est important de prendre en compte également la durée de déplacement. En plus, en fonction de votre programme, vous aurez peut-être besoin de réserver certains hébergements.
Si vous souhaitez participer à des évènements de type carnaval ou festival, par exemple, il peut être primordial de retenir son logement en avance. C’est pareil pour les visites ou treks que vous voulez effectuer. Vous pouvez vous renseigner en amont sur les différentes agences qui proposent ce type de service. Ainsi, vous gagnerez du temps pour jouir pleinement de la Colombie en backpacking.
De notre côté, nous n’avions pas préparé pour les agences, mais nous avons facilement trouvé sur place. Cependant, nous avons assisté au carnaval de Barranquilla et nous avions prévu notre hébergement, et heureusement, car les places se faisaient déjà rares.
En savoir plus sur le visa et les vaccins
Concernant le visa, vous n’en aurez pas besoin si vous séjournez moins de 90 jours sur le territoire. Munissez-vous seulement de votre passeport. Néanmoins, pour rentrer en Colombie, vous aurez l’obligation d’avoir également en votre possession un billet de sortie du pays.
Au niveau des vaccins, je vous conseille fortement d’effectuer celui pour la fièvre jaune. Un passeport qui atteste de votre vaccination peut, parfois, vous être demandé en arrivant. Pour ma part, je partais 1 an dans différents pays du monde et j’avais à mon compteur les vaccins suivants :
- – Fièvre jaune : une injection minimum 10 jours avant votre départ.
- – Rage : trois injections à J0, J7 et J21. Une quatrième dose peut être injectée 1 an plus tard pour l’adulte.
- – DTP : ce vaccin protège contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Un rappel suffit pour ceux qui, comme moi, ont été vaccinés plus jeune.
Il en existe d’autres, pour vous renseigner correctement, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Institut Pasteur.
Le budget à prévoir
La monnaie locale est le peso colombien. Le taux de change évolue régulièrement, je vous conseille donc de vous tenir informé des fluctuations.
Pour le budget à prévoir, voici un tableau récapitulatif en fonction des différentes dépenses que vous pourrez rencontrer lors de votre séjour en Colombie en backpacking :
Budget vol international |
Budget sur place |
Pour un vol Paris — Bogota : – Hors saison : entre 600 et 850 € – Haute saison : entre 850 et 1200 € |
Pour un voyage de 3 semaines en backpacking : – Total : environ 500 € |
Pour ma part, je suis partie avec la compagnie Lufthansa et j’ai fait une escale à Francfort. Je vous conseille d’ailleurs cette compagnie, que j’ai trouvé super. Cependant, vous pouvez également emprunter Iberia ou Air France, par exemple.
Pour réserver les hébergements, c’était soit sur Booking, soit en direct dans les auberges de jeunesse principalement. Vous en rencontrerez énormément en Colombie et les prix restent assez attractifs.
Quelles sont les informations pratiques à connaître pour une aventure en Colombie ?
La pratique de la langue
Les Colombiens parlent peu l’anglais, c’est donc nécessaire de savoir se débrouiller en espagnol. Dans les grandes villes, vous trouverez plus facilement des personnes qui s’expriment un peu en anglais ou même en français, surtout dans les agences de guides locaux pour des excursions. Cependant, ce n’est pas la majorité. Pour profiter de votre voyage en Colombie en backpacking, il est conseillé d’apprendre les bases en espagnol. Par exemple, vous entendrez très souvent « Lo siento » qui signifie « Excusez-moi ».
Pas de panique, vous retiendrez assez vite sur place. À force de pratiquer, une certaine logique se développe rapidement. En plus, les Colombiens se feront un plaisir de vous donner des leçons d’espagnol !
L’historique du pays
La sécurité en Colombie a beaucoup changé. Dans les années 2000, c’était un pays très dangereux, la guerre régnait entre les groupes armés. Depuis peu, le pays s’est ouvert et est devenu beaucoup plus safe et touristique. Toutefois, le narcotrafic et les groupes armés existent encore. Certaines zones sont donc toujours à éviter.
Vous retrouverez, sur le site du gouvernement, les endroits dans lesquelles vous ne devez pas vous rendre en tant que touristes. C’est important de savoir où on va et de ne pas s’aventurer quelque part sans s’être renseigné au préalable. La Colombie dispose d’une image très ternie en France, on l’a beaucoup associé avec les FARCS. Cependant, ce pays demeure plus que ça.
Pensez à votre sécurité
Elle demeure un point essentiel pour préparer son voyage. Certaines choses sont à savoir et certains comportements sont à éviter. Vous pouvez déjà vous inscrire sur le site du gouvernement, Ariane, pour déclarer que vous partez à l’étranger. Ainsi, vous recevrez des alertes concernant le pays dans lequel vous êtes. Sinon, vous pouvez aussi vous renseigner en allant sur le site de France Diplomatie. Ils donnent des informations en temps réel sur les pays, ici la Colombie.
Pensez également à vous assurer. Pour ma part, j’avais pris la carte bancaire gold pour mon voyage et je bénéficiais donc d’une bonne assurance et de la possibilité d’être rapatrié. C’est un point essentiel si vous souhaitez partir en sac à dos à l’étranger.
Adaptez votre comportement au pays
Certains comportements sont à éviter ou à connaître lorsque vous voyagez en Colombie en backpacking :
- – Vous pouvez prendre des photos avec votre portable, mais une fois terminé, rangez-le pour ne pas attirer l’attention. C’est un objet qui représente votre richesse.
- – Ne partez pas avec une multitude de bijoux, faites simple.
- – Ne sortez pas votre argent en public, restez discret.
- – Faites une photocopie de vos papiers importants et gardez toujours sur vous celle de votre passeport.
- – Adaptez votre style vestimentaire en fonction des lieux où vous allez.
Comment se loger et se déplacer dans ce pays d’Amérique du Sud ?
Quelques adresses d’hébergements
Je vous donne quelques endroits assez agréables où j’ai logé durant mon séjour en Colombie :
- – La Sucursal Hostel à Cali : lorsque j’y ai séjourné, ils proposaient des cours de salsa le soir gratuitement. Une auberge sympa et bien placée. Tarifs : environ 5 €/nuit pour un lit en dortoir avec le petit-déjeuner compris.
- – Montañita Hostel à Medellín : très bien située, avec un espace détente et un coin cuisine. Tarifs : environ 10 €/nuit pour un lit en dortoir avec le petit-déjeuner compris.
- – Lake View Hostel à Guatapé : cet endroit possède une vue imprenable sur le lac. Une ambiance très calme régnait lorsque nous y avons séjourné, mon amie et moi. Tarifs : environ 5,50 €/nuit pour un lit en dortoir.
- – Jardín es Tuyo à Jardín : une auberge simple et colorée, à l’image de ce village. Tarifs : environ 45 €/nuit pour une chambre triple.
- – Baboon Hostel à Santa Marta : une belle adresse que je vous conseille. Des dortoirs bien agencés pour un peu d’intimité, un coin détente dans une cour intérieure avec des hamacs et une petite piscine, des salles d’eau communes propres et pratiques rendent cet endroit accueillant. Tarifs : environ 9 €/nuit pour un lit dans un dortoir.
- – Hammocks — Hamacas à Ríohacha : une auberge colorée, avec une cour intérieure pour manger et se reposer. Vous avez le choix entre prendre une chambre ou dormir dans des hamacs dans une salle commune, assez original. Tarifs : environ 15 €/nuit pour une chambre double avec le petit-déjeuner compris.
Quelques idées de transports
- – Les bus : le bus de nuit est idéal pour épargner du temps en journée, et il reste le moyen de transport le plus abordable. Par contre, surveiller ses affaires s’avère primordial. Nous mettions toujours nos effets personnels à nos pieds ou sur nos genoux. Évitez au maximum de déposer votre sac sur les rangements au-dessus de vos têtes. En particulier pour les voyages de nuit, les vols augmentent quand la majorité du bus dort.
Prévoyez un sac de couchage ou des vêtements chauds, car la climatisation est très forte dans les bus. Nous nous sommes fait avoir la première fois, nous avons donc vite opté pour le sac de couchage.
- – Les Collectivos : ces minibus ou taxi collectifs appartiennent à des propriétaires privés. On les utilise lors de courts trajets principalement et le prix se négocie à l’avance. Ils s’avèrent souvent plus chers que les bus en raison de leur rapidité.
- – Les Taxis : privilégiez les services de taxis officiels, avec des prix fixes. Pensez, dans tous les cas, à demander le tarif avant de monter dans le véhicule.
- – Uber et In-Driver : ces applications sont officiellement illégales, pour ne pas faire de tort aux services officiels. Cependant, dans les grandes villes, c’est très répandu. On vous demande juste de monter à l’avant pour ne pas attirer l’attention et ne pas laisser voir que c’est un service de chauffeur. Les tarifs sur In-Driver peuvent être négociés et revus à la baisse.
- – Les transports publics : les grandes villes possèdent des transports très efficaces et réguliers comme le métro. Nous nous sommes également déplacés en téléphérique à Medellín, c’est pratique et innovant.
Comment découvrir la culture colombienne ?
Les carnavals et festivals annuels
De nombreux carnavals et festivals ont lieu tous les ans en Colombie. En fonction des mois et des régions, vous retrouverez par exemple :
- – Le carnaval de blancos y negros : lors de la première semaine de janvier, ce carnaval prend place tous les ans à San Juan de Pasto. Il dure 6 jours et demeure l’une des plus anciennes fêtes de rue de Colombie. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO — grâce au message qu’il véhicule, mais aussi son côté très coloré et le nombre important de personnes impliquées — ce carnaval symbolise l’égalité et unit les citoyens. Il célèbre les différences ethniques et culturelles.
- – Le Hay Festival : basé à Carthagène, il a lieu tous les ans entre fin janvier et début février. Le Hay Festival dure plus d’une semaine. Il est de renommée internationale et demeure l’un des évènements culturels les plus importants en Amérique latine. On y présente certaines des meilleures œuvres littéraires latino-américaines, mais aussi mondiales. Des ateliers, des expositions et des pièces de théâtre prennent place tout le long de l’évènement.
- – Le carnaval de Barranquilla : c’est le deuxième plus grand carnaval de rue au monde, après le carnaval de Rio de Janeiro. Il se situe à Barranquilla chaque année, en février ou mars. Vous assistez ici à 4 jours de fête dans un mélange de cultures, d’expositions, de défilés, de costumes, de danses. Nommé patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, ce carnaval représente le renouveau et le changement. Pour y avoir participé lors de mon périple en Colombie en backpacking, je le conseille. Le soir, la fête continue et les gens se rassemblent pour danser.
Les sites liés à visiter
- – Le site funéraire précolombien de San Agustin : des statues taillées dans la pierre gardent le lieu, et datent de la période comprise entre le VIe et le XIIe siècle. Ce parc archéologique se trouve dans un paysage sauvage impressionnant. On y retrouve le plus grand ensemble de monuments religieux et de sculptures mégalithiques d’Amérique du Sud.
- – La région du café : vous pouvez découvrir et contribuer à la fabrication du café colombien. Pour ma part, c’est avec une mamita, dans les montagnes colombiennes, que j’ai vécu cette expérience enrichissante. On ramasse les grains, puis on apprend les différentes étapes de fabrication. Enfin, on peut le goûter. Personnellement, je n’aime pas le café, je l’ai donc testé par politesse, mais je ne peux pas donner d’avis objectif. Cependant, selon mon amie, il était excellent et assez différent de nos cafés français. Les fermes de café demeurent courantes en Colombie, plus de 500 000 familles vivent de cette culture. La région la plus réputée pour cela est El Eje Cafetero. Elle se situe dans les départements de Quindio, Caldas et Risaralda. C’est ici que vous trouverez le plus facilement une plantation de café à visiter lors de votre séjour en Colombie en backpacking.
À quoi vous devez vous attendre avec la gastronomie en Colombie ?
L’alimentation en Colombie
En voyageant en Colombie en backpacking, vous retrouvez les aliments de base, comme dans beaucoup de pays d’Amérique du Sud. Les Colombiens mangent majoritairement du riz, des haricots, de l’avocat, de la salade. Les empanadas, chausson fourré frit ou cuit au four, restent un mets délicieux que vous pouvez déguster un peu partout en Colombie. Cependant, ce n’est pas une spécialité du pays, on en trouve régulièrement en Amérique du Sud et même en Espagne.
De manière générale, le repas colombien comprend le muerzo, l’entrée, puis un secundo, un plat principal. Le muerzo est une soupe, et le plat est servi avec du riz, de la viande, des haricots ou des lentilles. Le tout est accompagné d’un jus. En effet, la Colombie regorge de fruits exotiques inconnus en Europe. Les jus sont donc très répandus et délicieux.
Quelques spécialités à déguster
- – Les arepas colombiennes : le maïs constitue la base de cette galette. Chaque région de Colombie possède son arepa. Sur la côte caraïbe, par exemple, c’est l’arepa de huevo, qui signifie « œufs ».
- – La bandera paísa : plat très complet à Medellín. Il est composé de diverses viandes comme le boudin, d’avocat, de riz. C’est un mets très riche.
- – L’ajiaco : cette soupe traditionnelle de pommes de terre et de poulet tire ses origines de Bogota. Elle est servie avec des avocats, de la crème fraîche et des câpres.
- – Le sancocho : c’est le pot-au-feu colombien. On y retrouve de la banane plantain, du maïs, du manioc, de la poule et du bœuf. De nombreuses variétés de ce plat existent.
- – Le riz de coco : ou arroz con coco, vient de la côte caraïbe colombienne. Vous dégustez cette recette particulièrement à Carthagène ou encore à Santa Marta. Un concentré de noix de coco est ajouté au riz et l’on fait cuire le tout avec de l’eau, pour un bon goût sucré.
- – Le tamal colombien : consommé principalement en guise de petit-déjeuner, ce mets est très répandu. Cette papillote préparée à base de farine de maïs demeure le plat familial par excellence. Il n’est pas compliqué à réaliser, mais prend du temps. On étale la pâte dans des feuilles de plantes qui poussent en Colombie, comme les feuilles de bijao ou de rigua, puis on ajoute une farce composée de légumes, de viandes et parfois de poissons.
- – Les patacones : ce sont tout simplement des bananes plantains frites.
- – L’agua panela : fabriqué à partir de sucre non raffiné, c’est concocté en boisson froide ou chaude en fonction des saisons.
Quelles villes colombiennes devez-vous découvrir ?
Cartagena de Indias
L’architecture de cette ville représente l’époque coloniale espagnole. Les couleurs et les bâtiments s’avèrent magnifiques. Cette ville fortifiée est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le quartier historique reste l’endroit le plus intéressant, malgré quelques lieux à découvrir en dehors comme le château. Cependant, privilégiez un taxi pour vous y rendre ou bien renseignez-vous auprès de la population.
Il s’agit de la première ville où les esclaves africains sont arrivés et ont été dispatchés en Amérique du Sud. Le port y était très important à l’époque. C’est également la ville de Garcia Marquez, écrivain colombien élu prix Nobel de la littérature en 1982.
Bogota
Une métropole cosmopolite. Cette capitale permet d’en apprendre plus sur l’histoire générale de la Colombie. Vous retrouvez le côté très coloré colombien, et pouvez vous promener dans le quartier colonial.
Le musée de l’or s’avère aussi intéressant à visiter. Ne manquez pas l’ascension du mont Cerate pour arriver sur une chapelle/église. Les Colombiens s’y rendent, en général, tous les dimanches. On découvre donc l’aspect très catholique de la Colombie.
Cali
Il s’agit bel et bien de la capitale de la salsa. C’est le lieu idéal pour pratiquer cette danse. Certaines auberges de jeunesse proposent même des cours gratuits. Sinon, vous pouvez vous diriger vers des écoles de danse, pour apprendre les techniques de bases ou bien juste observer les danseurs.
Dans tous les cas, cette ville s’avère pleine de vie et permet de s’imprégner de la culture colombienne, pour vivre au rythme de la musique.
Medellín
Cette ville permet de comprendre le passé du pays. C’est la référence en ce qui concerne la guerre et le narcotrafic. Le musée de la mémoire s’avère aussi très intéressant, et raconte l’histoire de la Comuna 13. Ce quartier, bombardé par le gouvernement colombien, est depuis devenu un peu symbole de la paix, et s’exprime à travers l’art. C’est possible de le visiter, des locaux vous expliquent toute l’histoire reliée à ce quartier. En ce qui concerne ce dernier, il a longtemps souffert du narcotrafic et des conflits armés. Désormais, c’est un lieu qui représente l’innovation et marque la transformation sociale. De nombreux graffitis émergent en guise de mémoire, et la culture hip-hop règne. Pour ma part, la journée s’est terminée sur la terrasse de la maison du guide local, avec le petit groupe de visiteurs, pour prendre l’apéritif et échanger sur divers sujets. Medellín est aussi la ville de Fernando Botero, un artiste très connu. Un parc porte son nom.
Quelles sont les autres expériences à ne pas manquer en voyage en Colombie ?
Se perdre dans les villages coloniaux
Jardín est un village assez peu touristique, mais où il fait bon vivre. En outre, un endroit typique de Colombie, situé dans la zona cafetera. Vous pourrez donc visiter une ferme à café, comme je vous l’expliquerais plus bas.
Guatapé est également un village que j’ai pu parcourir pendant mon séjour en Colombie en backpacking. Il s’avère très coloré et bien plus silencieux que les grandes villes. Ainsi, le détour vaut vraiment le coup, pour profiter de cet endroit et de ses traditions.
San Gil se trouve dans la région des villages coloniaux, et est réputé pour sa beauté. En plus, c’est la capitale du sport extrême. Vous pouvez donc y séjourner pour tester vos limites, en fonction de votre budget. Vous pouvez aussi juste y faire un tour pour vous imprégner de l’ambiance et de la beauté des lieux.
Barrichara s’avère un incontournable de la Colombie en backpacking, ce village est considéré comme l’un des plus beaux villages de ce pays d’Amérique du Sud. Les rues sont pavées, et les habitants prennent le temps de vivre. Par ailleurs, avec la cordillère des Andes en guise de panorama, Barrichara regorge de monuments et de points de vue.
En prendre plein les yeux dans les milieux naturels
La Colombie est le seul pays d’Amérique latine où la cordillère des Andes se divise en trois. Ainsi, vous bénéficiez d’un large panel de montagnes et de trekking.
- – Le Parque Nacional Tayrona : il se situe sur la côte Caraïbes et de nombreuses épaves y ont été découvertes. Ce lieu sublime, rempli d’histoire, regorge de plages paradisiaques.
- – Le désert de la Guajira : la culture Wayuu règne dans ce désert, de par une tribu indigène très présente dans cette région. La visite se déroule uniquement avec une agence, vous en trouverez une facilement à Ríohacha. Pensez à y retirer de l’argent, car aucun distributeur n’est implanté sur toute la péninsule.
- – Le parc Los Nevados : pour des treks de plusieurs jours, les randonneurs plus aguerris seront ravis. Vous y découvrez les pàramos et pouvez vous aventurer sur des glaciers à 5 000 mètres d’altitude.
- – L’Amazonie : la ville d’entrée pour séjourner quelque temps en Amazonie est Leticia.
- – La Ciudad Perdida : en français « la cité perdue », se situe en pleine forêt vierge. Elle représente l’une des plus grandes cités précolombiennes du continent américain. C’est un trek de 4 jours de marche. Vous pouvez facilement trouver des agences locales à Santa Marta pour le départ. Nous avions deux formidables guides, un qui parlait espagnol et l’autre français. Le soir on dort dans des lits de camp avec juste un filet anti-moustiques. Les guides nous font découvrir des spots où on peut se baigner. Le partage règne, c’est une très belle expérience humaine à vivre si vous partez en Colombie en backpacking.
La Colombie en backpacking : un voyage enrichissant
La Colombie en backpacking demeure une aventure unique. Vous n’oublierez jamais la gentillesse de la population locale, la musique ambiante, les rues colorées et les paysages éblouissants. Le pays a beaucoup changé ces dernières années, et le tourisme s’est énormément développé. La Colombie s’avère riche sur de nombreux aspects et possède tant de choses à offrir sur le plan culturel, naturel et humain.
Ce pays est parfait pour combiner la ville, la mer et la montagne en Amérique du Sud. En plus, vous apprendrez à connaître un territoire qui a longtemps été stigmatisé. En effet, encore bon nombre de personnes redoutent la Colombie à cause de ses antécédents liés à Pablo Escobar. Cependant, cela a bien changé et les habitants m’ont confié être ravis de pouvoir accueillir des touristes et partager leur culture.
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