Quelles sont les spécialités gastronomiques Corses ?
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ToggleTon voyage en Corse approche à grands pas, mais une question demeure. Qu’est-ce qu’on peut bien y manger ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que gastronomiquement parlant, tu ne resteras pas sur ta faim. Car si cette terre d’aventure attire autant de touristes chaque année, ce n’est pas seulement pour la beauté de ses plages comme Palombaggia, le charme de sa capitale Bastia ou la difficulté de son GR20. Pour les épicuriens, l’Île de Beauté est avant tout une vraie mine d’or gustative. Il faut dire que pour les Corses, on ne rigole pas avec les produits du terroir. Cochons noirs semi-sauvages, farine de châtaignes, vins savoureux et fromages étonnants, la liste est longue et alléchante.
Tu en as déjà l’eau à la bouche ? Alors découvre dès maintenant les spécialités culinaires corses à ne surtout pas manquer lors de ton prochain voyage.
La charcuterie de l’Île de Beauté
Le prisuttu
Difficile de se rendre en Corse sans entendre parler du prisuttu. Ce jambon cru appétissant est séché à l’air libre dans les odeurs du maquis, puis affiné dans une cave pendant plusieurs mois. Ce qui le rend si savoureux, c’est avant tout la provenance de sa viande.
Elle nous vient des Porcus Nutrals, une race de cochons noirs corses élevés en montage en semi-liberté. Qu’est-ce qui le distingue d’un cochon quelconque ? Sa capacité naturelle à générer du gras au taux de persillé élevé.
Idéal en entrée ou pour l’apéro, le prisuttu a parfaitement sa place sur un plateau de charcuteries accompagné d’une bonne bouteille de vin rouge.
On en trouve aussi dans les soupes traditionnelles corses, les pâtés ou le fameux poulet au prisuttu.
Le figatellu
Provenant du même animal, le figatellu est une saucisse à base de foie qui fait la réputation de la gastronomie insulaire. Parfumé aux épices et à l’ail, on le sert généralement grillé avec des lentilles, des pommes de terre ou de la polenta de châtaignes. L’astuce pour en profiter jusqu’au bout ? Recueillir son jus de cuisson pour accompagner un bout de pain. Résultat calorique certes, mais gourmand à souhait. Pour se rincer la gorge, on la mariera avec les vins capiteux à forte personnalité du terroir corse.
Cru, il se consomme aussi en apéritif, accompagné d’une bonne bière fraîche comme la Pétra. Attention tout de même à sa provenance, car le figatellu cru peut être vecteur d’hépatite E qui, bien qu’elle soit sans danger pour la majorité de la population, comporte quand même des effets négatifs.
Les recettes traditionnelles de la Corse
Le civet de sanglier
Le stufatu di cignale est une spécialité culinaire corse incontournable.
Élevé en liberté entre les forêts et les maquis, le sanglier corse s’épice naturellement de ce qu’il trouve sur son chemin. C’est ce qui donne cette viande de caractère, qui se déguste volontiers en civet. On la fait alors mijoter avec du vin rouge et de l’huile d’olive pendant un long moment afin de faire ressortir ses puissants arômes. Côté accompagnement, une garniture de pâtes fraîches, une purée de châtaignes et un vin rouge bien charpenté feront parfaitement l’affaire.
L’aziminu
Tu es un gastronome amateur de poissons ? Ce plat te régalera les papilles.
Version Corse de la bouillabaisse, l’aziminu est composé de plusieurs poissons mijotés dans un bouillon aux aromates (laurier, fenouil, safran, thym) et arrosés d’huile d’olive et de pastis. Selon la pêche du jour, on y trouve de la lotte, daurade, congre, rascasse, mulet, rouget, et même du crabe. C’est ce mélange de pattes, têtes et queues qui libère cette saveur si riche et unique en son genre. À déguster chez soi en famille ou au restaurant, accompagné d’une rouille, de croûtons aillés et d’une bonne bouteille de vin blanc ou rosé.
Le fromage, incontournable des spécialités culinaires corses
Le brocciu
Impossible de passer à côté lors d’un voyage sur l’Île de Beauté tant son utilisation est fréquente dans la cuisine locale. « Qui n’en a pas goûté ne connaît pas l’île » écrivait d’ailleurs le poète Emile Bergerat au XIXe siècle.
Désigné comme fromage « national », il a la consistance d’un fromage blanc, ou d’une faisselle à base de petit-lait de brebis ou de chèvre.
Peu importe le moment de la journée, le brocciu se consomme sous toutes ses formes. Poivré sur un toast, au petit-déjeuner avec une confiture de cerises noires, et même, pour les plus gourmands, directement à la cuillère. On le retrouve aussi régulièrement dans la composition des farces et de toutes sortes de plats comme les omelettes et les tartes.
Le Sartinesu
Le Casgiu Sartinesu « fromage sartenais » est un fromage au lait cru et entier de brebis issu du sud de l’Île de Beauté. Fumé au bois de châtaignier, c’est ce qui donne à sa croûte son aspect artisanal et sa couleur caramel. À l’origine, il était confectionné et entreposé dans la pièce à vivre, au-dessus de la cheminée afin d’accélérer son fumage. Légèrement sec avec une pâte rugueuse, ce fromage de garde se conserve longtemps. On peut le manger ghjovanu (jeune) ou attendre qu’il vieillisse et développe un soupçon de piquant. Dans les deux cas, son doux parfum en fait un fromage facile à apprécier, qui trouve bien sa place dans les spécialités culinaires corses.
Le Venaco
Ce fromage au lait cru de chèvre ou de brebis tire son nom d’un petit village situé en pleine montagne au centre de l’île. Sa pâte est molle et sa croûte lavée est de couleur orangée. Plus relevé que le sartinesu, c’est la morge, un mélange appliqué à la surface du fromage, qui lui donne ce goût légèrement épicé.
Durant la transhumance, il est fabriqué directement dans les estives ce qui le rend encore plus savoureux. On le consomme généralement en plateau après 2-3 mois d’affinage ou râpé pour garnir une soupe ou des pâtes quand il est plus vieux.
Les vins, l’âme du terroir corse
Que tu sois un amateur de bonnes choses ou un œnologue en herbe, le vin corse mérite ton attention. Dans cette région insulaire inondée de soleil, le fort relief et les vents puissants transmettent aux vignobles un goût particulier. Riche d’un long héritage viticole, la Corse possède une variété de cépages exceptionnelle. Une trentaine pour être exact, dont chaque nom incite à l’aventure.
Parmi les trois principaux, on trouve :
- – le Vermentinu, un cépage blanc qui produit un vin sec légèrement acide ;
- – le Niellucciu qui donne un vin rouge à la fois coloré et charpenté ;
- – le Sciaccarellu un cépage noir qui offre un vin plus fruité, mais toujours avec du corps.
Tu veux en apprendre plus sur ce terroir unique ? Rien de mieux que de parcourir la route des vins. Pour cela rien de plus simple, il te suffit de longer le littoral. À la découverte d’un savoir-faire séculaire, tu traverseras aussi certains des plus beaux spots de l’île.
Des coteaux du Cap Corse au nord jusqu’à Porto-Vecchio et Figari au sud en passant par Ajaccio et Calvi, te voilà parti pour un voyage œnologique, gastronomique et culturel.
Les desserts, spécialités culinaires corses indispensables pour conclure un repas
Le Fiadone
Véritable incontournable des desserts corse, le Fiadone est une sorte de flan composé de brocciu, d’œufs, de sucre et de zestes d’orange. Il était traditionnellement servi pour célébrer Pâques, mais il accompagne désormais de nombreuses occasions. Moelleux et frais, il se déguste en fin de repas, avec pourquoi pas un petit verre d’eau-de-vie.
Les canistrellis
Petits gâteaux secs, croquants et friables, aux amandes, au citron ou à la cannelle, ils se mangent à toute heure de la journée. Biscuits de partage, ils accompagnent particulièrement bien les moments de convivialité comme un café ou un verre de vin entre amis. À l’origine, la consommation de ces gâteaux traditionnels remonte au moyen-âge, où ils étaient utilisés dans un cadre religieux avant d’être peu à peu commercialisés.
Les frappes
En voilà une pâtisserie bien gourmande. Les frappes sont une spécialité corse de la famille des beignets. C’est sa pâte à base de zestes de citron ou d’orange qui lui donne ce goût parfumé et moelleux. Délicieux goûter pour les enfants, les plus vieux l’accompagneront (avec modération) d’un verre de rosé bien frais.
Historiquement, les frappes se préparaient pour des mariages, des baptêmes ou des fêtes de village. Aujourd’hui, on en trouve dans les boulangeries, dans les épiceries et sur les marchés comme celui de Bonifacio ou Saint-Florent.
Tu l’as compris, les spécialités culinaires corses sont à la fois nombreuses, alléchantes, variées, uniques, bref, elles justifient à elles seules un séjour sur l’Île de Beauté. Le plus, c’est qu’avec des paysages aussi sauvages et envoûtants, on ne rechigne pas devant une petite balade digestive.
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