Depuis l’ouverture des frontières aux voyageurs étrangers dans les années cinquante, le tourisme a sensiblement augmenté dans le pays. Ce qui se révèle bénéfique dans certains secteurs telles l’économie, la santé, l’éducation ; moins pour l’environnement. Face aux enjeux écologiques et sociaux actuels, voyons comment visiter le Népal selon les principes de l’écotourisme considéré comme un moyen de développement durable.
Sommaire
ToggleVisiter le Népal en appliquant les principes de l’écotourisme : conseils pour bien s’organiser
En préambule, voyons ce que désigne la notion d’écotourisme.
Selon le dictionnaire Larousse, l’écotourisme privilégie la découverte de la nature dans le respect des ressources environnementales et du bien-être des populations locales. Les appellations de tourisme vert, responsable, solidaire et éthique lui sont souvent associées. L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) le définit comme une sous-branche du tourisme durable. Afin de visiter le Népal en appliquant ces caractéristiques, différentes options s’offrent à vous.
Organiser son séjour au Népal avec une agence de voyages responsable
Les agences responsables sont généralement labélisées par des organismes, comme l’association ATR (Agir pour un tourisme responsable). Choisir un tel opérateur, vous garantit qu’il respecte des critères sociaux et environnementaux. Cela permet aussi de rencontrer les villageois et de leur faire bénéficier des retombées économiques d’un tourisme durable dans lequel ils sont impliqués. C’est ainsi que dans les espaces naturels, très visités, de nombreuses maisons d’hôtes tenues par les habitants se sont développées. Ces derniers en tirent des revenus appréciables, la pauvreté restant très importante au Népal, surtout dans les régions isolées.
Préparer son voyage au Népal en solo
Si vous préférez vous organiser par vous-même, pensez à faire appel à un guide local. Il vous fournira de précieux conseils, surtout si vous prévoyez d’effectuer un trek. De plus, sur le plan économique, cela contribuera à créer de l’emploi.
Vous pouvez aussi consulter certains ouvrages, comme le Guide Tao Népal. Vous y trouverez des astuces et des adresses d’hébergements, d’associations, de lieux où faire de l’écovolontariat. Le guide de l’écotourisme du site Ecovoyageurs.com vous apportera également tout un tas d’informations utiles.
Pratiquer des activités écoresponsables et adopter des gestes solidaires
Les écotreks se développent au Népal et aident à soutenir des projets tout en visitant le pays. Des associations engagées proposent des activités humanitaires tel l’apprentissage de l’anglais aux guides et Sherpas, par exemple. Certains acteurs incluent également dans leurs séjours la participation à des projets de développement durable, comme la plantation de jeunes arbres. L’objectif étant de lutter contre la déforestation de l’Himalaya qui entraîne l’érosion des sols.
Le trekking écoresponsable est aussi l’occasion de rencontrer les habitants des petits villages de montagne, dans le respect de leur patrimoine culturel et environnemental. Cela implique notamment de ne laisser traîner aucun déchet. L’Everest en est jonché. En 2019, dix tonnes de détritus ont été récupérées lors d’une campagne de nettoyage réalisée par des alpinistes. Une partie, seulement, a pu être recyclée.
Pour découvrir le massif de l’Annapurna et la vallée de Pokhara, vous pouvez aussi participer à des missions de surveillance de la biodiversité. Ainsi qu’au repérage des traces d’animaux menacés. Grâce à la variété de ses écosystèmes, le Népal abrite un grand nombre d’espèces dont plusieurs sont en voie d’extinction. En cause, la destruction de leur habitat et le braconnage destiné au commerce de la fourrure et à la médecine traditionnelle chinoise. Parmi ces espèces peut-être pourrez-vous encore apercevoir le panda roux, le rhinocéros unicorne, le gavial du Gange, l’ours, le tigre du Bengale ou la panthère des neiges.
Afin de préserver la faune sauvage, des zones protégées sont mises en place depuis une cinquantaine d’années. Trois réserves et dix parcs nationaux couvrent 19 % du territoire. Le parc de Chitwan, créé en 1973, est le plus ancien. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984.
Partir au Népal à la bonne période
Pour profiter au mieux de vos vacances, le choix de la période s’avère primordial selon les activités envisagées sur place. Deux saisons prédominent :
- – La saison sèche et ensoleillée s’étend d’octobre à mai avec des températures variables en fonction de l’altitude. C’est le moment idéal pour admirer la floraison des rhododendrons (fleurs nationales du Népal) aux couleurs éclatantes ; fêter le Nouvel An népalais (mi-avril) à Bhaktapur ; contempler les sommets de l’Himalaya sous un ciel lumineux ; organiser un écotrek… Les mois de décembre et janvier sont toutefois particulièrement froids en haute montagne.
- – La saison humide, qui court de juin à septembre, est marquée par la mousson. Elle se caractérise par des pluies abondantes et violentes qui frappent le pays de façon plus ou moins intense selon les régions. Il en résulte des risques de glissements de terrain, accentués par la dégradation des forêts. Ce n’est donc pas la bonne période pour arpenter les sentiers montagneux. D’autant plus que la visibilité y est moindre. Sans parler des sangsues nichées dans les herbes à l’affût de leur mets favori, vos mollets !
En revanche, en cette saison, le temps est parfait pour explorer le Mustang et le Haut-Dolpo, situés dans les hautes vallées transhymalayennes.
La fréquentation touristique étant moins élevée l’été, en voyageant à cette période, vous évitez le tourisme de masse dont les dérives menacent l’environnement.
Visiter le Népal selon les règles de l’écotourisme suppose donc de prendre en compte certains critères. Ceux-ci affectent la préservation de l’environnement, le soin porté aux habitants et la stimulation de l’économie locale. Pour vous accompagner sur la route d’un tourisme durable, différentes ressources s’offrent à vous afin de voyager dans les meilleures conditions. Alors, prêts pour l’aventure ?
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