Le Slow Content : une stratégie de contenu à forte valeur ajoutée

Dans un monde qui tourne à mille à l’heure, une nouvelle tendance pousse à ralentir la cadence et à consommer de manière raisonnable. À l’instar de la slow life, du slow tourisme ou encore de la slow cosmétique, le slow content invite à réduire le rythme de publication afin de proposer du contenu de plus grande qualité. Mais le slow content, comment ça marche exactement ? Découvrez tous les rouages de cette audacieuse stratégie de contenu.

Le Slow Content : qu’est-ce que c’est ?

Le temps de visite d’une page web est, en moyenne, de moins d’une minute. Cliquer, faire défiler, s’arrêter sur un titre ou deux, piocher l’information recherchée… et quitter la page. Le snack content a compris ce mode de fonctionnement. Avec ses articles viraux, impactants, facilement consommables, il cherche à produire toujours plus de contenu pour susciter ou préserver une visibilité au détriment de la qualité. Comme un amuse-bouche avalé sur le pouce, qui met en appétit mais ne rassasie pas. 

Aux antipodes de cette vision, on trouve le slow content. Less is more, voilà son credo. C’est une nouvelle approche qui voit le jour : écrire moins mais mieux en visant la qualité et non la quantité. Son but ? Placer l’internaute au centre du processus en créant du contenu à forte valeur ajoutée qui puisse lui offrir l’information la plus qualitative qui soit. Le slow content, ce n’est pas rédiger pour s’attirer une visibilité éphémère. C’est écrire de manière authentique pour fournir le contenu qui saura répondre à une question précise, sans négliger l’expérience utilisateur ni le référencement naturel.

Pourquoi miser sur le Slow Content ?

Se distinguer de la concurrence

Pour être efficace, cette stratégie de contenu nécessite de poser des choix et de donner une orientation aux sujets traités. Mais pour se démarquer de la concurrence avec le slow content, comment ça marche ? Pour cela, plusieurs paramètres entrent en compte :

  • – La définition précise du persona ou client idéal : il est essentiel de cerner clairement l’audience ciblée pour orienter sa stratégie marketing et générer du trafic.
  • – La charte graphique : elle rend facilement identifiable et sert à distinguer visuellement une marque d’une autre. 
  • – La charte éditoriale : elle recense tous les sujets qui doivent se trouver dans les contenus de la marque. 

Tous ces éléments sont déterminants pour établir une identité éditoriale claire et singulière. Celle-ci correspond au caractère propre d’une marque, lui permettant de se différencier des autres. Elle fédère une communauté autour de valeurs et la rend unique. Et c’est cette unicité qui lui donne de se démarquer. 

Exprimer son branding

Le branding est une stratégie de contenu qui vise à façonner un univers propre à une marque et à renforcer son identité, notamment grâce au storytelling. Par la présentation de son histoire, de son domaine d’expertise et de son savoir-faire, le but est de créer un lien étroit, presque intime, avec l’utilisateur. 

En développant son branding avec authenticité, l’entreprise augmente la confiance et la fidélisation de son audience. L’internaute évoluant dans un univers rassurant, il entre dès lors dans un procédé d’inbound marketing. Ce n’est plus la marque qui tente de l’attirer en lui imposant ses services de manière intrusive, c’est l’utilisateur lui-même qui vient chercher ce qui lui correspond en toute liberté. 

Créer l’attente 

Attirer c’est bien. Se faire désirer, c’est mieux. 

L’attirance de l’audience étant assurée par le branding et la visibilité par l’identité éditoriale, il est temps de se lancer dans l’élaboration d’un planning éditorial raisonné. Exit la tactique de “communiquer pour communiquer” et son bourrage d’informations indigeste. Le slow content implique un nouveau rythme de communication. La conception d’un calendrier éditorial ordonné garantit un apport d’informations mesuré pour ne pas noyer l’internaute. 

Par ses contenus qualitatifs et nourrissants, le slow content promet à l’utilisateur une réponse pertinente à ce qu’il cherche. Un calendrier éditorial qui sait susciter l’attente de ces contenus, patiemment préparés et publiés progressivement, renforcera la fidélité d’une communauté. 

Contribuer à une écologie digitale 

Ce n’est pas nouveau : tout ce qui est consommable sur cette terre est à l’origine de pollution. La sphère digitale n’est malheureusement pas exclue. Déchets électroniques, émissions de gaz à effet de serre, consommation d’énergie et de matières premières : le numérique est l’un des domaines les plus polluants. 

En préconisant une juste gestion des contenus en ligne, le slow content participe à l’écologie digitale et à la diminution de la pollution numérique. Comment ? En s’attachant à une sobriété éditoriale, en triant ou supprimant les anciens contenus, en recyclant ceux dont la valeur ajoutée s’est amoindrie avec le temps. Une multitude de petites habitudes qui, mises bout à bout, font s’inscrire le slow content dans une démarche engagée pour l’environnement. 

SEO et Slow Content : comment ça marche ?

Privilégier la qualité à la quantité, est-ce que ça plaît à Google ? Bonne nouvelle, on ne renonce pas au SEO avec le slow content ! Bien au contraire, on le travaille, on le développe, on l’enrichit pour produire un contenu à forte valeur ajoutée. L’idée n’est pas tant de séduire l’algorithme que de captiver l’internaute par du contenu pertinent et authentique. 

Publier moins mais mieux

L’objectif du slow content est simple : travailler son SEO pour produire un contenu clair, ciblé, convaincant, selon un tempo de publication raisonné. Pour cela, deux possibilités se présentent : créer un article de toutes pièces ou réutiliser un vieil écrit oublié. En effet, l’optimisation et le recyclage d’anciens contenus sont des points forts du slow content : aller piocher dans les archives, ressortir un article défraîchi, le dépoussiérer et le revaloriser pour lui offrir une nouvelle jeunesse. Comment ? En développant le champ lexical, en affinant le champ sémantique, en travaillant les requêtes clés longue-traîne, en insérant des backlinks… Tout cela participe à l’affirmation de l’expertise d’une marque mais aussi au référencement naturel et à la visibilité, tant convoités pour attirer un trafic de qualité. 

Veiller à l’expérience utilisateur

Avec de plus en plus d’internautes en quête de contenus personnalisés, amadouer l’algorithme ne suffit plus. L’expérience utilisateur, point incontournable dans cette stratégie de contenu, doit impérativement être prise en compte et soignée autant que le SEO. 

Le rédacteur web SEO a donc pour mission d’écrire avec authenticité et singularité afin de révéler les valeurs et l’âme de l’entreprise. Selon les critères de la charte éditoriale, ses articles doivent réunir tous les éléments indispensables à une expérience utilisateur agréable et entraînante. En captivant l’audience, au rythme voulu par le calendrier éditorial, une communauté engagée se construira et se fidélisera autour de valeurs communes. 

Ralentir la cadence à l’ère du digital peut paraître contre-productif. Et pourtant, comprendre comment marche le slow content prouve exactement le contraire. Une écologie des mots bien menée et un juste rapport à l’information peuvent toucher l’internaute. Un internaute apprivoisé devient un prospect. Et un prospect convaincu se transforme sans nul doute… en un client conquis !

Clarisse Strodijk